Le but de la correction chirurgicale de l’hypospadias est d’obtenir une verge droite, un méat apical, un néo-urètre sans fistule, sans poils, avec des cicatrices aussi peu visibles que possible et un aspect proche de la normale.
L’âge optimal pour opérer ces enfants se situe aux alentours de 1 an.
On peut prescrire un traitement androgénique pour améliorer la trophicité de la verge et des téguments avant l’intervention.
Le recours à des moyens grossissants (loupes ou microscopes) est indispensable.
a) Les deux premiers temps opératoires sont le traitement d’une éventuelle sténose du méat et surtout le redressement de la verge par excision du tissu fibreux pré-urétral avec épreuve d’érection artificielle pour juger de la qualité du geste.
Ce n’est qu’à l’issue de ces temps que l’on peut décider de la technique d’urétroplastie la mieux adaptée à la situation. Ce chois nécessite une grande expérience.
b) Les techniques d’urétroplastie sont multiples et ne peuvent être traitées ici.
Schématiquement on distingue :
- les techniques d’urétroplastie pour hypospadias sans courbure de verge
( le MAGPI qui est une plastie du gland avec avancement du méat réservé aux hypospadias balaniques et au maximum balano-préputiaux et l’opération de Mathieu qui est une urétroplastie en peau pénienne réservée aux hypospadias péniens antérieurs )
- les techniques d’urétroplasties pour hypospadias avec courbure de la verge, dont le redressement a reculé le méat qui est souvent pénien moyen ou postérieur :
le lambeau préputial pédiculé en patch (opération de Onlay)
le lambeau préputial pédiculé tubulaire (opération de Duckett)
l’urétroplastie en peau pénienne (opération de Duplay)
l’urétroplastie par greffe libre (muqueuse buccale ou vésicale).