La vasectomie est une méthode définitive de
contraception masculine. C'est une opération bénigne qui
consiste à ligaturer les canaux déférents pour
empêcher les spermatozoïdes de se mélanger au liquide
spermatique. Extrêmement efficace, elle ne diminue en rien la
puissance sexuelle ni la virilité.
La rencontre d'un spermatozoïde et d'un ovule entraîne la
survenue d'une grossesse. En l'absence de spermatozoïde dans le
liquide séminal, la fécondation n'est plus possible. Les
spermatozoïdes, fabriqués dans les testicules, passent dans
2 canaux dits canaux déférents, logés dans les
bourses et se mélangent avec le liquide spermatique avant
l'éjaculation. La vasectomie consiste en une ligature et section
des canaux déférents pour empêcher les
spermatozoïdes de se mélanger au liquide spermatique.
La vasectomie consiste à pratiquer 2 petites incisions dans
les bourses pour atteindre les canaux déférents. Cette
intervention est réalisée sous anesthésie
locale ou générale. C'est une intervention
bénigne, dont les suites sont habituellement simples.
La stérilité ne suit pas immédiatement
l'opération, la fécondité persiste tant qu'il
existe des spermatozoïdes dans le liquide spermatique. Il faut
donc utiliser une autre méthode de contraception environ pendant
12 semaines jusqu'à ce qu'un spermogramme révèle
une absence de spermatozoïdes vivants au niveau du liquide
spermatique.
Après la vasectomie, les testicules continuent à
produire des spermatozoïdes qui sont absorbés normalement
par l'organisme comme chez l'homme non vasectomisé. En revanche
les glandes séminales et la prostate continuent à
produire la même quantité de liquide spermatique ; ainsi
au moment de l'éjaculation le même volume de liquide est
émis, mais ce liquide ne contient plus de spermatozoïdes,
c'est la seule différence.
La vasectomie ne modifie pas la production d'hormones mâles.
Les hommes n'ont donc pas à redouter de modifications
liées à un manque d'hormones mâles et plus
particulièrement de troubles soit de l'érection, soit de
l'éjaculation.
La vasectomie est efficace dans 99 % des cas. La probabilité
d'une grossesse chez la partenaire d'un homme vasectomisé est
très faible. La cause la plus courante d'échec provient
de rapports sexuels sans protection peu après
l'opération. La nécessité de l'examen du sperme
à distance de la vasectomie doit être rappelée
avant l'arrêt de la contraception. Dans de rares cas, peut
survenir une reperméabilisation secondaire, nécessitant
éventuellement une réintervention.
Les suites de la vasectomie sont peu douloureuses. Après
l'opération le sujet peut avoir mal pendant quelques jours en
raison d'un oedème ou de meurtrissures au niveau de la peau au
niveau des incisions. Ces désagréments sont
généralement bénins et disparaissent
spontanément au bout de une à deux semaines.
L'application d'une poche de glace, le port d'un suspensoir ou
l'utilisation d'un analgésique léger peuvent apporter un
soulagement. Il convient de s'abstenir d'activité pénible
pendant un ou deux jours et de veiller à la propreté des
incisions. La reprise des rapports sexuels, protégés, est
possible dès que les phénomènes douloureux et
oedémateux ont disparu. A plus long terme, la plupart des
experts médicaux s'accordent à dire que les risques
d'affection cardiaque, de cancer ou d'autres maladies n'est pas plus
élevé chez les hommes vasectomisés que chez les
autres. Toutefois, certains se sont demandés s'il n'y avait pas
un lien entre la vasectomie et le cancer de la prostate. Dans
l'état actuel des connaissances, il ne paraît pas opportun
de modifier la politique et les pratiques en matière de
vasectomie compte tenu du caractère très
hétérogène des différentes études.
Cependant, un dépistage du cancer de la prostate après 45
ans (voire 40 ans s'il existe des antécédents familiaux
de cancer prostatique) peut être raisonnablement proposé.
La vasectomie doit être considérée comme une
méthode de contraception définitive. Bien que la
reperméabilisation soit possible, les taux de grossesse chez les
partenaires d'hommes ayant subi cette intervention de
reperméabilisation sont assez faibles. La stérilisation
ne doit donc pas être considérée comme une
méthode réversible. Il peut être
réalisé une autoconservation du sperme au
préalable avant l'intervention. Il s'agit d'une pratique
différente du don du sperme et qui peut être
réalisée dans tout laboratoire agréé pour
une conservation du sperme. Ce sperme ne pourra être
utilisé que par l'homme ayant réalisé cette
conservation. Enfin, tous les autres aspects de la contraception se
doivent d'avoir été évoqués avant une telle
décision afin de prévenir tout regret.
Au vu du nouveau texte de loi paru au Journal Officiel du 7 juillet
2001, votre médecin se doit de vous donner l'information et les
explications les plus larges, ou peut refuser de réaliser cette
vasectomie s'il pense en conscience ne pas vous rendre service, mais
doit alors vous orienter vers un autre confrère. Un délai
de 4 mois est nécessaire entre cette première
consultation et celle qui fixera les modalités de l'acte
opératoire. Enfin il doit vous proposer de signer un
consentement écrit à la réalisation de cette
intervention.